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Les 2 et 3 février 2018 à Bungalore (Inde)
Parole
d'acteur - Création
de et par Maurice
Durozier
Durée
1h30
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le texte PAROLE D'ACTEUR
Prochaines
dates: Taïwan
et Corée, automne 2015
Créé
en 2012 au Brésil, Chili, Brésil SESC Belenzinho Sao Paulo
et Recife
2013
Paris
: Théâtre du Soleil, Cartoucherie / Théâtre de l'Epée
de bois Cartoucherie
Espagne
: Institut Français de Madrid /
Brésil : Natale
Rio Pernambuco Caruaru, Limoaeiro, Recife Porto Alegre Canoas
2014
Sao Paulo Brésil /
Festival de Castille, ciudad rodrigo Espagne,
Café de la danse à Paris
2015 Bolivie, Bresil Rio, Curitiba, Campinas, Sao Paulo..., Portugal
dossier en français
dossier
en portugais
Parole
d’Acteur, une conférence spectacle de Maurice Durozier en tournée
dans plusieurs villes du Pernambouc du 13 mars au 25 avril 2013 : Parole d’Acteur
est une invitation à entrer dans l’intimité et les contradictions
de l’acteur. Maurice Durozier répond aux questions de sa fille,
sur le théâtre et nous livre des sensations, des interrogations,
des convictions, qui surgissent de la scène qu’il fréquente
depuis plus de 30 ans. Ces paroles d’acteur sont un témoignage
des années initiatiques, des moments de révélation, des
pièges, de la découverte des lois de cet autre monde, le théâtre.
« …Les masques de théâtre ont un pouvoir, ce ne
sont pas des objets inanimés de cuir ou de bois. Ils ont été
créés par des artistes, des sculpteurs qui leur ont insufflé
la vie. Le personnage existe à l’intérieur, un peu comme
le génie de la lampe d’Aladin, attendant celui qui viendra le libérer…
»
Maurice Durozier est l’un des plus anciens comédiens du Théâtre
du Soleil, fondé par Ariane Mnouchkine à la Cartoucherie à
Paris au milieu des années 1960.
PRESSE
ANTROPOSITIVO / Brésil août 2014
PARISCOPE
2013
TELERAMA
Le paradoxe du comédien, de Diderot à Durozier
CORRESPONDANCES, LE BLOG LIVRES DE MARINE LANDROT « J'insiste donc, et
je dis : c'est l'extrême sensibilité qui fait les acteurs médiocres
; c'est la sensibilité médiocre qui fait la multitude des mauvais
acteurs ; et c'est le manque absolu de sensibilité qui prépare
les acteurs sublimes. » En cette année du tricentenaire de la naissance
de Diderot (octobre 1713-juillet 1784), la relecture du Paradoxe sur le comédien
(Editions Mille et Une Nuits, 2 €) procure le calme, par son style dialogué,
simple et argumentatif. Hérissant le poil de ses contemporains, plus
portés sur le diapason avec la nature, Diderot chante les vertus de la
distanciation, dans un livre qu'il a le culot de commencer par « N'en
parlons plus », un livre dans lequel il se claquemure et s'ouvre à
la fois, et diffuse une idée pas très Actors' Studio, mais assez
contemporaine en ces temps post-psychanalytiques : moins l'acteur fait appel
à ses propres émotions, plus il sera convaincant pour le public.
Il y a dans ce texte une profonde affection pour l'acteur-enveloppe, l'acteur-réservoir,
l'acteur-espace infini, qui fait bon usage du vide, l'emplit sur scène,
puis le laisse revenir à son état premier, après la représentation,
pour que le spectateur y respire mieux : « sa voix est éteinte,
il éprouve une extrême fatigue, il va changer de linge ou se coucher
; mais il ne lui reste ni trouble, ni douleur, ni mélancolie, ni affaissement
d’âme. C’est vous qui remportez toutes ces impressions. L’acteur
est las, et vous tristes ; c’est qu’il s’est démené
sans rien sentir, et que vous avez senti sans vous démener.» Diderot
manie le point-virgule comme un rideau de scène entrouvert. Cette répartition
des rôles, cette délimitation d'un mur invisible entre l'acteur
et le spectateur paraît tout à fait bienvenue aujourd'hui, dans
un monde qui mêle espace public et espace privé, où chacun
se veut juge et partie, sur l'estrade et dans l'orchestre. Diderot remet le
public en place tout en lui rendant sa place. Etonamment moderne est cette reconnaissance
de la force virtuelle du recepteur. Celui qui regarde et reçoit, en silence,
sera capable de donner ensuite. L'un des plus anciens de la troupe du Théâtre
du Soleil, Maurice Durozier, ouvre à sa façon les cérémonies
du tricentenaire de Diderot. Huit mois à l'avance, ce n'est pas prématuré,
c'est fort et vivant. Avec son spectacle Parole d'acteur, présenté
à la Cartoucherie de Vincennes <http://www.theatre-du-soleil.fr/thsol/dans-nos-nefs/article/nouvel-article-1575>
jusqu'au 17 février, il donne sa version du paradoxe du comédien,
dialoguée, elle aussi, avec sa « fille » (incarnée
par une actrice brésilienne, comme le veut la magie cosmopolite du Théâtre
du Soleil). Dans un décor minimaliste, face au public qui sirote le tchai
que l'acteur lui a distribué à l'entrée « pour éveiller
les sens », il livre le trouble, la douleur, la mélancolie et l'affaissement
d'âme de 35 ans de carrière. Son attention au public le rapproche
de Diderot, son intelligence de la partition aussi : « Au cours d'une
représentation, perception et capacité de jugement sont faussées,
l'acteur ne se voit pas, il ne peut avoir aucun recul. Cet abandon, ce passage
dans un autre monde, une autre dimension, c'est la condition même du jeu.
D'ailleurs, dans un style comme la comédie où les réactions
du public sont plus audibles, lorsque parfois, entre deux scènes un acteur
dit à son collègue : - C'est mauvais, ce soir, ça n'accroche
pas ! Les trois quarts du temps, ils se trompe, le public est dans l'historie,
il est simplement plus discret, mais pour l'acteur en question, ce soir-là,
la bataille est plus dure, c'est tout. » Simple et incandescent, Maurice
Durozier écume ses souvenirs, et les fleurs qu'il arrachait avec ses
dents, lors de performances à Perpignan dans les années 70, sont
déposées aujourd'hui comme des offrandes indiennes. Il ne s'agit
pas d'un one man show, mais d'un collectif en un, d'une voix pour toutes, au
nom de cette belle philosophie inculquée par la mousquetaire de la scène,
Ariane Mnouchkine : un pour tous, tous pour un, unis pour le théâtre.
Le texte de son spectacle, vendu 15 € à l'entrée du théâtre
dans une version bilingue (le spectacle a été créé
à Recife...), procure le calme, lui aussi, un élargissement intérieur
propice à la méditation.
15ÈME FESTIVAL DE RECIFE – BRÉSIL
NOVEMBRE 2012 -
Palavra de ator - uma visão sobre o espetáculo-conferência
de Maurice Durozier <http://15frtn.blogspot.com/2012/11/palavra-de-ator-uma-visao-sobre-o.html>
O espetáculo-conferência de Maurice Durozier vai além da
questão meramente teórica sobre o que é o ator, proposta
básica do trabalho, para converter-se em pura poesia. A narrativa, acionada
pelas perguntas da filha, passa pelas experiências do ator desde as primeiras
e ingênuas tentativas da adolescência, até a fase madura,
com marcante participação no Théâtre du Soleil, onde
atua há 30 anos. Porém, os dados biográficos são
apenas colunas de sustentação do discurso sobre a natureza desse
ser estranho, que passa a vida fingindo-se o Outro. O que é ser ator?
A resposta de Durozier a essa questão aparentemente simples resulta em
lições sobre a humanidade do intérprete, seu permanente
enfrentamento com o ego, a responsabilidade do ofício, o comportamento
ético indispensável. Mas uma resposta que não se restringe
à palavra, à exposição de conceitos, está
no gesto, na expressão do palestrante. Sua explicação sobre
o uso da máscara, por exemplo, é farta em detalhes técnicos
e culmina em preciosa demonstração de uma máscara da commedia
dell arte colocada sobre o rosto de um intérprete que a domina. Outro
momento mágico da palestra, onde o corpo do palestrante colabora com
a palavra em benefício do entendimento – e prazer estético
– do ouvinte, é quando se refere ao pensamento hindu sobre o mundo
como encenação de Shiva. O discurso como um todo é repleto
de imagens poéticas que distanciam a conferência de coisa acadêmica
e a transformam verdadeiramente em espetáculo. Um espetáculo raro,
onde personagem e ator se encontram em absoluta harmonia e perfeita paz.
Trabalho indispensável a todos os que militam no teatro, sejam atores,
encenadores, técnicos ou teóricos, já que experiência
viva e exemplar de um artista é o que se vê em cena em rara demonstração
de inteligência, conhecimento e amor à profissão. Mas às
pessoas cuja relação com o teatro é apenas de espectador,
não será menos emocionante ver esse espetáculo, onde o
relato de coisas reais de um ofício abre as comportas do imaginário
e deixa fluir a poesia. Por Sebastião Milaré
A presença de Durozier e sua brilhante atuação em “Palavra
de Ator” marca, sem dúvida, um dos pontos altos deste 15º Festival
Recife do Teatro Nacional.
TRANSITIONS
Parole d'acteur, Maurice Durozier
Au Théâtre du Soleil du 7 au 17 février 2013
Maurice Durozier porte la mémoire d'une histoire, la sienne et celle
du théâtre du Soleil. Il a joué de nombreuses années
entre ses murs aux côtés d'Ariane Mnouchkine et évoque ce
passé qui est encore un présent avec une certaine émotion
dans la voix. Qu'est-ce que jouer ? Quand l'acteur en lui est-il né ?
Quel est ce monde à part dans lequel il aime à s'enfermer ? Est-il
difficile de sortir d'un rôle ? Les questions fusent et trouvent sur scène
le temps et l'espace de leur réponse. Elles viennent pourtant de plus
loin et de plus avant car, explique-t-il, le spectacle s'est forgé au
creuset Brésilien avant d'arriver en France pour la première fois
cette année. Sous couvert d'une fiction, une conversation avec sa fille,
c'est bien au public qu'il s'adresse toujours. Comme une porte ouverte, une
main tendue, sa scène est accueillante. Et il n'hésite pas à
briser la barrière de feu en nous proposant un thé chai au milieu
de la représentation. On se sent bien avec Maurice Durozier, loin des
commotions et de la sidération tragiques, on est tout à fait comme
chez soi. Cette ouverture à l'autre qui est aussi quête et requête
permanente, infuse jusque dans sa conception de l'acteur : un possédé
nous dit-il, dépossédé, qui laisse l'autre parler en soi.
Et c'est ce qu'on croit comprendre lorsqu'il esquisse quelques personnages savoureux
: un metteur en scène en souffrance, un polichinelle amoureux, une danseuse
hindoue. A peine entrevus, on ne les laisse pas disparaître sans une pointe
de regret. Ce n'est pas le lieu ni l'espace sans doute ; à l'autre scène,
il nous faudra seulement rêver. C'est donc un homme en pleine possession
de son corps, de ses mots, de son passé qui relit ses trente années
sur les planches pour en tirer quelques pépites à faire briller
sous nos yeux. Il nous livre ainsi une confession théâtrale d'une
absolue sincérité. « Tu es ce que tu fais », la phrase
glanée au cours d'un voyage brésilien semble avoir germé.
Générosité et authenticité sont peut-être
les maîtres-mots de celui qu'on se plaira à nommer : le samouraï
shakespearien. Tiphaine Pocquet- 09/02/2013
EL
PAIS
22-02-2013
La noche solar de Próspero
Maurice Durozier ofrece una lección de amor al teatro en su apasionante
conferencia espectáculo ‘Palabra de actor’
La Barraca, compañía que divulgó nuestros clásicos
por pueblos recónditos, figura en el imaginario colectivo porque fue
una iniciativa institucional encabezada por García Lorca, paro nadie
se acuerda de las decenas de teatros ambulantes que hicieron una labor equivalente,
por vocación y para ganarse el pan. En Brûleur de planches, Maurice
Durozier dramatizó la historia de sus ancestros: cinco generaciones de
cómicos ambulantes que entre 1830 y 1963 peinaron Francia con sus teatros
portátiles. En Palabra de actor, apasionante conferencia espectáculo
ofrecida anoche, Durozier habla de su vocación y de la poderosa realidad
paralela que el actor es capaz de crear.
PALABRA DE ACTOR ·”El actor puede ser laico, pero el teatro es
metafísico. La Iglesia católica excomulgaba a los cómicos.
¿Porqué mis abuelos fueron enterrados como perros?”, se
pregunta. La respuesta está en el acta de defunción de Henri Clavel,
que en 1756 fue enterrado en sagrado tras jurar ante notario que su profesión
es indigna de un cristiano, y que si Dios le devolvía la salud renunciaría
a ejercerla. “Hubo de apostatar de su oficio, como si de una religión
se tratara. Para la Iglesia, solo Dios puede encarnarse. Que un personaje se
encarne en el cuerpo del actor es tabú”, observa Durozier, enlutado,
con la melena y la barba canas, cual Próspero surgiendo de la pluma de
Shakespeare, consciente del poder de su magia. “El Islam lo prohíbe,
pero el teatro es mucho más antiguo que todos los monoteísmos”.
Durante su lección de amor con mayúsculas, Durozier pasa rápida
revista a sus 33 años de trabajo en el Théâtre du Soleil,
fascinante compañía comandada por Ariane Mnouchkine. “Sabes
que eres actor la primera vez que el personaje te posee, y es el director quién
te ayuda a subir ese último escalón al cielo. En un taller con
Ariane, me calcé la máscara de Pulcinella, pero parecía
un vendedor de verduras, hasta que el personaje que habita en su interior, como
el genio habita la lámpara, aceptó que lo liberara”, cuenta,
antes de revivir aquel momento mágico. Vuela el tiempo, Durozier cabalga.
“En un descanso de Norodom Sihanuk, espectáculo de 12 horas, me
fue imposible echar mi firma en un documento. No supe, hasta que me desmaquillé.
El tiempo durante el que estás actuando, rompe el curso de tu propia
vida: no corre para ti. Es tiempo ganado”. JAVIER VALLEJO <http://ccaa.elpais.com/autor/javier_vallejo/a/>
Livre édition bilingue franco portugais éditions Cepe
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