LÀ-BAS,
Chansons
d'aller -retour
Teaser
Création
originale de Nathalie Joly
Sous
le regard de Simon
Abkarian

LCI
visleursvies
Une invitation au voyage la magie opère !
REPORTAGE
le 23 janvier 2022
RFI
Amérique latine
Jordi Batalle invite Nathalie Joly, canciones y recuerdos de ida y vuelta
!
Nathalie Joly, des allers-retours entre chansons et souvenirs
REPORTAGE
3 janvier 2022
photos
Bande
annonce
Deux sœurs, deux voix, un seul chant,
ancré dans les petits trésors populaires des artistes déracinées.
Texte,
conception, adaptations - Nathalie Joly
Sous le regard de Simon Abkarian
Chorégraphie - Dominique Rebaud
Scénographie - Jean-Jacques Gernolle
Arrangements - Thierry Roques et Nathalie Joly
avec
Nathalie Joly - comédienne chanteuse
Valérie Joly - comédienne chanteuse
Thierry Roques - piano, accordéon, samples
Nathalie Joly prolonge son travail autour des Diseuses
et du parlé chanté. Lauréate d'une bourse d'écriture
de l'Institut français d'Algérie, elle interroge les femmes
Bouna et les traditions des Fkiret d’Annaba, rencontre des historiennes,
pharmaciennes, gynécologues, enseignantes, artistes locaux, et
assiste à des rituels. En septembre 2019, le Hirak bat son plein
et pour pouvoir manifester ou aller à la plage les femmes «
font le carré ».
Inspirée par les témoignages des femmes rencontrées
lors de sa résidence de l'autre côté de la Méditerranée,
elle a imaginé un dialogue entre deux sœurs où se mêlent
non-dits, rêves ou souvenirs d’exode. Cette création
célèbre une lignée de femmes d’exception, téméraires
et fières, solaires. Guerrières qui imprègnent nos
mémoires et nous donnent force et courage pour marcher dans leurs
pas, ces amazones aux différents visages scandent leur flow, langue
d’un continent en forme d’aveu intime et d’exutoire.
Entre réel et fiction, ce récit chanté est celui
d’un exil, d’une traversée, d’un retour troublant
sur la terre natale.
Nouvel
album
chez Frémeaux & Associés
Sorti le 22 octobre 2021
avec le soutien de la SCPP
avec
Nathalie Joly (chant, guitare, adaptations, arrangements)
Thierry Roques (accordéon et piano, arrangements)
Valérie Joly (chant)
Julia Marini (chant)
Carmela Delgado (Bandonéon)
Inor Sotolongo (percussions cubaines)
Julien Matrot (trompette et bugle)
Théo Girard (contrebasse)
Bruno Girard (Quinton)
Amar Mohali (percussions orientales)
Maurice Durozier (guitare, composition, adaptations)
PRESSE
CULTURES-Juives (28 Janvier 2022)
« Là-bas, chansons
d’aller-retour » : la Mémoire de l’exil chantée…
Par Michèle Lévy
Sous l’œil bienveillant de Simon Abkarian et selon
son expression, « les sœurs Nathalie et Valérie Joly
chantent un pays perdu et font de l’exil forcé un voyage
initiatique où le chant ouvre la voix des retrouvailles ».
Dans Là-bas, chansons d’aller-retour, ce sont deux voix,
deux sœurs et un seul chant d’artistes déracinées,
hantées, happées par le passé en Algérie où
se côtoient couleurs, senteurs, musique et accents de leur enfance.
Marquées par une jeunesse méditerranéenne, elles
revisitent ce passé multiculturel habité par différentes
populations arabes, juives, berbères, françaises et espagnoles.
Toute la mémoire ancestrale de l’exil est donnée à
voir et à entendre par des chants et des récits, avec des
souvenirs et témoignages emprunts de soleil, d’épices,
de lumière, de roulement de vagues, de cris des marchands ambulants
et de mélodies traditionnelles.
A l’instar de la citation d’Hélène Cixous, «
tout ce qui s’ouvre, même une valise, a quelque chose à
nous dire » , Nathalie Joly s’inspire des témoignages
de femmes de tous milieux, rencontrées lors de sa résidence
en Algérie, Annaba. Ce sont des femmes d’exception, de véritables
modèles féminins, fières et vaillantes guerrières
amazones scandant leur flow.Que ce soit l’histoire des diseuses
pied-noir, des sœurs Faez de Cuba, des sœurs Abatzi de Grèce…,
toutes parlent de leur terre natale, d’exil, de mélancolie
de perte puis de retrouvailles.
Ces témoignages se mêlent aux propres souvenirs familiaux
des sœurs Joly qui se conjuguent en chansons mêlant arabe,
français espagnol, grec, et scandées par les notes d’accordéon
de Thierry Roques.
« Mémoires et silences abordent les questions de transmission,
d’héritage, de tabous et de refoulements. La langue diffère
mais l’histoire est la même. Celle des déracinées.
» Nathalie Joly.
Un joli et talentueux spectacle fait de complicité, d’émotion
et de découvertes qui nous touche tous à différents
degrés. A écouter également, l’album contenant
les chants du spectacle de Nathalie Joly, Chansons d’aller-retour.
LE MONDE DU CINÉ
7-01-2021
Pour quelques professionnels, et en attendant des jours meilleurs avec
la réouverture de la culture, Le Monde du Ciné a assisté
à la première représentation (sans public) de cette
nouveauté musicale qu’est Là-bas, chansons d’aller-retour.
Force est de constater que le titre du spectacle est bien choisi puisqu’on
en aura fait des allers-retours entre Marseille, Cuba, les îles
Baléares ou encore le Maghreb… On voyage par les mots et
la musique simplement grâce aux voix de deux femmes accompagnées
d’un musicien sur scène. Quel meileur moment en cette période
où on a plus que jamais besoin d’évasion ! La voix
des deux soeurs se marient superbement sans être volontairement
au diapason. Cette variation parfois sur du chant en canon, parfois, sur
une teinte vocale, une tonalité ou une harmonie différente
sublime le tout. On pourrait dire que la musique en mesure devient une
oeuvre en douce « démesure ». C’est futé
et plaisant à la fois. On est souvent comme envoûté
par ces duos où les échanges sont vifs et riches. La vie
se raconte comme lors d’un repas de famille ou entre amis autour
d’un coucous. Quant aux dialogues, ils sèment, ça
et là, les parfums d’orient, de La Havane… Oui ! on
voyage bel et bien: on traverse les cultures d’autres terres. Des
fragrances de citron et de fleur d’oranger aux couleurs chaudes
de Cuba en passant par le lent va et vient des vagues de la méditerranée,
le charme opère ! On croirait même voir s’arrêter
le marchand d’zabits. On retrouve du Baudelaire dans son Invitation
au voyage mais où « luxe, calme et volupté »
deviennent « partage, animation et liberté ». Là-bas,
chansons d’aller-retour nous fait voyager et nous offre une bonne
dose de soleil vitaminé en ces mois d’hiver.
Aurelien Corneglio
Allegro
Théâtre 12
janvier 2021
Chanteuse et comédienne de premier ordre, Nathalie Joly, dont on
a tant apprécié l'interprétation qu'elle donna du
répertoire et de la trajectoire d'Yvette Guilbert, revient aujourd'hui
avec un spectacle à deux voix. Le duo qu'elle forme avec Valérie
Joly, sa sœur, est un bonheur. Non seulement parce que leurs deux
voix s'accordent à merveille mais aussi pour la bonne raison qu'elles
nous font découvrir les reliquats d'un monde disparu ou du moins
oublié. Le récit chanté qui nous est proposé
est né de la rencontre de Nathalie Joly avec des femmes rencontrées
de l'autre côté de la Méditerranée dont elle
est elle-même originaire. Son inspiration elle l'a également
trouvée à Cuba. La création à laquelle on
assiste bénéficie de l'influence de deux cultures. Nostalgie
et entrain tout du long se côtoient. Les deux interprètes
marchent tantôt sur les brisées des Diseuses dont les incantations
accompagnaient les familles endeuillées tantôt font surgir
de la brume des souvenirs la préparation d'une spécialité
culinaire dont, dans leur prime enfance, elles raffolaient. Vieux complice
de l'initiatrice du spectacle, Simon Abkarian lui a donné un rythme
si soutenu que la représentation finie on se sent régénéré.
Bien que la culture soit bâillonnée ses servants s'activent.
Ce spectacle comme tant d'autres est fin prêt. On ne sait hélas
quand le public pourra le goûter.
Joshka Schidlow
REGARD
EN COULISSE 21 janvier 2021
L’invitation à ce voyage s’avère délicieux,
tant il est synonyme d’émotions, de découvertes, de
tendresse. Mêlant avec art divers souvenirs, tant personnels que
provenant de femmes d’origines diverses, Nathalie Joly, ambassadrice
des chanteuses-diseuses, a concocté un spectacle tout en finesse
qui distille un charme tenace. Ce charme repose sur la belle complicité,
tant vocale (deux voix chantées qui se marient avec grâce)
que physique, qu’elle partage avec sa sœur Valérie.
Leur jeu subtil, sous le regard que l’on imagine bienveillant, mais
sans concession, du metteur en scène Simon Abkarian, donne vie
à chacune des évocations et provoque l’empathie sans
même y penser. Le tout est renforcé par la présence
discrète et indispensable du musicien Thierry Roques. Les anecdotes,
que l’on tente de parler le pataouète ou de donner la recette
idéale du créponnet, se transforment en autant de moments
de théâtre qui attisent la curiosité et provoquent
un regard attendri. En effet, ils évoquent un passé plus
ou moins révolu qui revit ici avec une jolie vitalité. Il
va de soi que l’écrin que représente la petite salle
du Théâtre de l’Epée de Bois renforce la connivence
avec un public – pour le coup restreint puisque circonscrit à
quelques professionnels – qui se laisse entraîner, séduit
par les couleurs des lumières, des tissus utilisés çà
et là. Et ces deux petites robes enfantines suspendues en fond
de scène… L’enfance et ses réminiscences qu’elles
suggèrent ne sont jamais loin dans ces parcours féminins
qui se croisent, se mélangent, s’harmonisent. Il ne reste
plus qu’à souhaiter que les mesures sanitaires permettent
enfin à un large public de découvrir ce spectacle, qui peut
être un excellent pont pour retrouver les sensations idéales
que procure le vrai frisson théâtral.
Rémy
Batteault
ESSMA
12- 01- 2021
Il y a quelques semaines je vous avais informé d’un prochain
spectacle qui devait se tenir en janvier à la Cartoucherie de Vincennes,
et qui, malheureusement, en raison des consignes sanitaires actuelles
n’a pu avoir lieu. Ce spectacle, parlé-chanté, était
réalisé par Nathalie Joly et sa sœur Valérie,
toutes deux nées à Alger et petites-filles de Georgette
Carcassonne, la pharmacienne bien connue.
Il se trouve que j’ai eu la chance de voir, en privé, leur
spectacle « Là bas, chansons d’aller-retour »,
au titre très évocateur... un pur bonheur.. et pas uniquement
dû au grand talent de comédiennes et de chanteuses des sœurettes
! Les sœurs revisitent leur petite enfance là-bas, et leur
exil en France avec toutes les traditions familiales importées
du pays de leurs racines. Entre rires et larmes elles nous ramènent
chez nous, croisant aussi bien le moutchou que Galoufa, se régalant
de créponés, écoutant le marchand d’zhabits
rameuter les clients, ou survolant en rêve le Jardin d’Essai....Anne-Marie
Soufflet
CDHA CENTRE DE DOCUMENTATION HISTORIQUE
SUR L’ALGÉRIEjanvier 2021
Petites-filles de la pharmacienne Georgette Carcassonne dont l’officine
était en face de la Grande Poste, Nathalie et Valérie Joly
sont nées à Alger. Parties en 1962, le lendemain de la fusillade
de la rue d’Isly dont elles ont été témoins,
elles font parties des dernières nées « là-bas
». Toutes deux sont devenues comédiennes-chanteuses, autrices
et compositrices. Nathalie est spécialiste du parlé-chanté
début de siècle, Valérie des chants du monde notamment
des chants de pleureuses de Méditerranée.
Lauréate d’une Bourse de l’Ambassade de France en Algérie,
Nathalie Joly a écrit ce texte en résidence à l’Institut
français d’Annaba, en s’inspirant de son vécu
familial et des témoignages des femmes rencontrées de l'autre
côté de la Méditerranée. Avec sa sœur,
elle interprète ce récit chanté en forme d’aveu
intime et d’exutoire, retour troublant sur la terre natale où
se mêlent non-dits, rêves ou souvenirs d’exode.
TÉLÉRAMA
septembre
2021
Nathalie Joly – Là-bas, chansons d’aller-retour - Elle
aime mettre en avant la chanson populaire, et, plus particulièrement,
les femmes qui, de tous temps, n'ont cessé de lutter pour la liberté.
Après sa trilogie-hommage à Yvette Guilbert et sa mise à
l'honneur humoristique des beuglants de la Belle Époque (Café
Polisson), Nathalie Joly s'empare cette fois du répertoire des
artistes déracinées, de Cuba aux rives méditerranéennes.
Accompagnée de sa sœur, Valérie Joly, au chant, et
de Thierry Roques au piano, accordéon, et samples, elle revient
aujourd'hui nous livrer les chansons d'exil de ces « diseuses »,
mises en scène avec la complicité renouvelée de Simon
Abkarian.
Marie-Catherine Mardi
Froggy’s
delight (16-10-2021)
Après sa trilogie Yvette Guibert* et "Café Polisson",
Nathalie Joly poursuit son exploration, toujours par le prisme musical,
de la planète femme à travers le chant de l'exil, de l'exode
et du déracinement. Elle a conçu la partition de l'opus
explicitement titré "Là-bas - Chansons d'aller-retour"
en puisant dans un répertoire singulier de chansons qui, de la
Grèce à Cuba en passant par l'Algérie, porte la parole
des femmes dans leur vécu émotionnel et leur combat du quotidien
non seulement pour surmonter l'arrachement à la terre natale mais
les sujétions imposées à la condition féminine.
Et elle l'a décliné, indique-t-elle, en forme d'odyssée
vocale dans son registre de prédilection, celui du parlé-chanté,
sur un canevas dramatique hybride, la fiction, instillée d'éléments
biographiques et de quelques compositions originales, du périple
et des souvenirs de deux soeurs, Candida et Floricette nées dans
les années 1930 de l'autre côté de la Méditerranée.
Deux soeurs sur scène, comme à la ville puisqu'ellle a choisi,
quasi naturellement et, au demeurant, légitimement, Valérie
Joly également chanteuse et formée aux chants du monde,
dont les chants de pleureuses, et aux techniques vocales extra-européennes,
incarnent et transmettent leur viatique sororal, les mots du coeur et
les tourments de l'âme, ce qui n'exclut pas le souvenir - et l'espérance
- de jours heureux. Dans une scénographie claire de Jean-Jacques
Gernolle, une esquisse de terrasse de café sous les belles lumières
de Charly Thicot et avec leurs complices, Simon Abkarian qui a apporté
son regard de metteur en scène, et le musicien Thierry Roques,
signataire des arrangements, qui les accompagne et s'invite parfois au
jeu, Nathalie Joly et Valérie Joly dispensent cette sensible mélopée
mémorielle certes d'un monde d'hier qui entre en résonance
avec ses avatars contemporains.
Martine Piazzon
PARIS-MOVE,
November 5th 2021
Blues Magazine, Chanson, World Music
**** VERY GOOD / TRES BON
Entre Cuba, Mexique, Maghreb, Brésil, Argentine et péninsule
grecque, la chanteuse et comédienne Nathalie Joly dépeint,
en seize canciones, le déchirement de l’exil et les affres
du déracinement. La sororité ne s’avère pas
ici un vain mot, puisqu’outre le recueil de la parole de femmes
algériennes (via une bourse d’écriture qui lui fut
allouée par l’Institut Français d’Algérie),
elle en partage la restitution chantée avec sa propre sœur,
Valérie. Issues d’un spectacle avorté l’an dernier
pour cause de pandémie, ces adaptations de thèmes cubains,
sambas, rumbas et boléros en côtoient d’autres (tel
le francarabe “Alger Alger” de Lili Boniche ou la saudade
“Lidia” de Nicolas Corrales), pour dessiner en creux l’universalité
du mal d’amour, qu’il s’attache à une terre perdue
ou à une romance inachevée. Mêlant accordéon,
darbouka, bendir, quinton, piano, guitare, bandonéon, bugle et
percussions, les orchestrations servent à dessein un duo vocal
en parfaite harmonie. Aussi vif que le souvenir d’une brûlure
et enivrant qu’une caresse inespérée, un périple
aux sources du mal du pays, où qu’il réside.
Patrick Dallongevillle
NATHALIE JOLY – Chansons d’Aller-Retour: un album à
commander ICI
https://www.paris-move.com/reviews/nathalie-joly-chansons-daller-retour/
France 5 Le Doc Stupéfiant
Le sexe du rire, 10-12-2021
Chants songs 28-12-2021
Chants de voyage et d’exil Chansons d’aller-retour, c’est
le nouveau projet musical de Nathalie Joly qui, en seize chansons décrit
les déchirements de l’exil. Prenant et poétique
Comédienne et chanteuse, Nathalie Joly signe ici un projet qui
résonne particulièrement avec son propre parcours, comme
le raconte la journaliste Véronique Mortaigne dans la pochette
de l’album. En septembre 2019, elle avait obtenu une bourse d’écriture
de l’ambassade de France en Algérie. C’est en résidence
à l’Institut français d’Annaba, au début
du mouvement de contestation « Hirak » que les souvenirs remontent
par vague à son esprit et lui rappelle cette fusillade de la rue
d’Isly à laquelle elle assista avec sa sœur, en mars
1962, depuis le balcon de leur grand-mère, qui était pharmacienne
à Alger. C’est au retour de ce séjour que Nathalie
Joly conçoit ce spectacle musical, Chansons d’aller-retour,
sous le regard du dramaturge Simon Abkarian. Douze des seize chansons
présentées dans ce disque sont extraites du spectacle qui
fut créé en janvier 2021 au Théâtre de l’Épée
de bois-Cartoucherie. En compagnie de sa sœur, Valérie Joly,
spécialiste des chants du monde, elle évoque, dans une belle
complicité musicale, les émotions de déracinement
et de la découverte d’un ailleurs dans ces titres qui sont
des adaptations de thèmes cubains, de sambas, de rumbas ou encore
de boléros, entre autres, sans oublier le francarabe Alger Alger,
tube de Lili Boniche et la saudade Lidia, de Nicolas Corrales. En offrant
des liens subtils, par delà les pays et les sons, entre Lhasa de
Sela, Chico Buarque ou encore la cubaine Maria Teresa Vera (la magnifique
Veinte Años), cet album évoque la force des liens qui s’attache
à une terre perdue et aux blessures de l’éloignement.
Mêlant accordéon, darbouka, bendir, quinton, piano, guitare,
bandonéon, bugle et percussions, les orchestrations imaginées
par Nathalie Joly jouent sur la légèreté des mélodies
et portent loin les mots choisis pour dire les affres de l’exil.
Avec, pour conclure, une chanson qui est tout un programme. Dans Samba
de l’utopie, elle chante ainsi : « S’il arrivait un
beau matin/ Que pénètre en notre jardin/ La parole TYRANNIE/
Prends ton tambour ta guitare/ Chantons dans les rues dès ce soir/
Notre Utopie de l’espoir. » . Alors que l’on célèbre
l’assassinat d’un Victor Jara par la junte chilienne et que
le climat politique est de plus en plus lourd, ces mots ont une résonance
des plus fortes. (*) Disque Frémeaux & Associés
FREQUENCE
PROTESTANTE
Garance Hayat présente ‘Là-bas, Chansons d'aller-retour’
-
L’ŒIL D’OLIVIER
3-01-2022
Les chants d’ailleurs de Nathalie Joly
Depuis quelques années, déjà, la comédienne
Nathalie Joly nous promène sur son chemin de mots et de chants.
Elle nous avait enchantés avec sa trilogie sur la grande Yvette
Guilbert et ses Diseuses, hommage à ce que l’on nomme le
parler-chanter. Elle n’a pas son pareil pour faire d’un tour
de chant un tour de théâtre, réunissant avec finesse
ces deux arts. Son nouveau spectacle est de cette veine-là. On
peut le voir comme un récital où comme une pièce,
ou les deux à la fois. Là-bas, chansons d’aller-retour
raconte des récits de femmes, d’exils, de soleil, de quiétude
et de colère, mais aussi sa propre histoire. Celle d’une
petite fille qui a suivi les errances familiales entre Cuba, l’Algérie,
la Porte de Vincennes. Elle n’est pas issue d’une culture,
elle est le résultat de la rencontre de tous ces univers véhiculés
par les musiques et les chansons. Pour cela, elle est escortée
par sa grande sœur Valérie. Leur duo, forgé par l’enfance
et les souvenirs qui vont avec, fonctionne divinement. Complices, leurs
voix se marient à l’unisson et à merveille ! Mises
en scène avec un beau savoir-faire par Simon Abkarian, accompagnées
par le musicien Thierry Roques, les sœurs Joly nous entraînent
dans un voyage coloré, joyeux et tendre où chacun de nous,
au détour d’une note, d’un refrain, d’un mot,
d’une situation, se retrouve à errer dans les dédales
de sa propre mémoire. Ce spectacle nous enveloppe comme un grand
châle et nous réchauffe le cœur. Marie-Céline
Nivière
BEUR FM Voix au chapitre le 5/12/2021 Samia
Messaoudi interview Nathalie Joly
RFI Amérique latine Jordi Batalle Interview Nathalie Joly
- 3-01-2022
Regarder l’émission
El Invitado de RFI Nathalie Joly, canciones y recuerdos de ida y vuelta
:
Por Jordi Batallé
La actriz y cantante francesa Nathalie Joly presenta en el teatro parisino
El Local ‘Chansons d'aller-retour’ -canciones de ida y vuelta-
creación que combina humor, entusiasmo y nostalgia a través
de dos hermanas, dos voces, que evocan recuerdos y sensaciones de su Argelia
natal. La actriz y cantante Nathalie Joly obtuvo el 1er premio de canto
por unanimidad en el Conservatorio de Boulogne Billancourt, un 1er premio
de música de cámara y la de técnica vocal. Trabajó
bajo la dirección de Philippe Adrien (Rêves de Kafka y Ké
voï), Thierry Roisin (Les Pierres), Michel Rostain (Jumelles), Diego
Masson (Chansons de Bilitis), Alain Françon, y la Opéra
de Lyon (La vie Parisienne), Maurice Durozier, Lisa Wurmser, Olivier Benezech,
Simon Abkarian y compositores como Maurice Ohana, GRAME, James Giroudon
y Pierre Alain Jaffrenou, David Jisse, Christian Sebille, Philippe Legoff.
Nathalie Joly es la gran especialista en el género de la cancion
hablada, con el que nutre todos sus espectáculos: 'Sé que
estás en la sala' de Yvonne Printemps y Sacha Guitry, Cabaret itinerante
en el Théâtre forain, J'attends un bateau - Cabaret de exile
on Kurt Weill, Cafés Cantantes canciones de superstición
(1 CD), Paris Bukarest sobre Maria Tanase, 'Je ne sais quoi', basado en
las canciones de Yvette Guilbert y su correspondencia con Freud. Directora
vocal de los espectáculos de Lisa Wurmser y Patrick Sommier, enseña
en Francia (Cnac / Ensac de Châlons-en-Champagne) y en el extranjero,
especialmente en universidades de verano en Marruecos, Brasil, Bayreuth
en Alemania, así como en el Teatro Nacional. y la Universidad de
Bellas Artes de Kabul en Afganistán, donde dirigió el documental
Tashakor
Nathalie Joly, des allers-retours entre chansons et souvenirs L'actrice
et chanteuse française Nathalie Joly présente au théâtre
parisien El Local 'Chansons d'aller-retour' -tournée de chansons-
création qui allie humour, enthousiasme et nostalgie à travers
deux soeurs, deux voix, qui évoquent les souvenirs et les sensations
de son pays natal Algérie.
DISCOGRAFIA :Cabaret itinerante (Viajeros nocturnos)
Binoculares (Forlane)
Cafés Cantantes, chanson de superstititons (Marche la route)
Paris Bukarest, Nathalie Joly canta Maria Tanase (rue Stendhal ) coffet
CD libro:
Je ne sais quoi, Nathalie Joly canta Yvette Guilbert, correspondencia
completa con freud c / o Sevendoc Nathalie Joly canta Yvette Guilbert,
Label France Musique / Marche la route
CANCIONES SIN COMPLEJOS, Nathalie Joly canta Yvette Guilbert c / o Frémeaux
& Associés (2016)
CAJA DE 3 CDs Yvette Yvette Yvette, Nathalie Joly canta Yvette Guilbert
c / o Frémeaux & Associés (2017)
CD CAFÉ POLISSON c / o Frémeaux & Associés (JULIO
2018)
CD CHANSONS D'ALLER-RETOUR c / o Frémeaux & Associés
(2021) 9 janvier 2022
THEATRE DU BLOG 9 janvier
2022
Une pièce interprétée par l’auteure et sa sœur
Valérie Joly accompagnées au piano et à l’accordéon
par Thierry Roques. Sous le regard et les oreilles, cela tombe sous le
sens. De nos jours, à l’ère du wokisme, nous n’osons
même plus dire : mise en scène, comme si l’expression
contrariait la veine libertaire de l’artiste, encore moins «
dirigée » par qui que ce soit. Ainsi le petit métier
de « regard extérieur » s’applique couramment
aux arts de la scène en général comme celui, par
exemple, de dramaturge. Un glossaire sert de feuille de salle et peut
aider à comprendre la pièce, si on est équipé
d’une torche électrique. Le soir où nous y étions,
personne ne l’avait anticipé et nous devions suivre attentivement
dialogues et paroles de chansons énoncées en version originale,
puis les traduire, du moins si nous maîtrisions l’espagnol,
le grec, l’arabe mais aussi le langage populaire algérien
dit « pataouète » ou « papalouette »…
Le thème annoncé « là-bas » rappelle
plus le fameux slogan : C’est bon comme là-bas (1973) du
couscous Garbit, que celui du non moins fameux roman de Joris-Karl Huysmans
mais il est ici bel et bien traité. L’adverbe désigne
plusieurs ports d’attache, de départ mais aussi d’arrivée
quand il s’agit de retour aux sources : une notion vague et précise
à la fois... Et l’auteure entend dire son histoire, ses racines,
ses ancêtres, sa culture, sa brûlure- pas seulement celle
du soleil-, « les odeurs d’épices et de fleurs, la
lumière qui réconforte, le son des vagues ».
Comme le suggère le sous-titre Chansons d’aller-retour connoté
cubain. Nathalie Joly traite de thèmes comme celui des diseuses
qu’elle lie à l’exil, des flux migratoires, des pieds-noirs.
Mais aussi bien entendu des « idas y vueltas » (chants d’aller-retour)
des sœurs Faez et de leur « trova familiale », des sœurs
Abatzi venues depuis Smyrne, au Pyrrhée où, dit-elle, «
les cabarets enfumés retentissent de haschich songs ». Ces
airs sont caribéens mais aussi argentins, brésiliens, mexicains,
grecs, arabo-andalous… et ont fait l’objet d’un bel
album édité par Frémeaux et Associés, interprété
par le trio de cette pièce, enrichi des percussions d’Inor
Sotolongo, du bandonéon de Carmela Delgado, de la contrebasse de
Théo Girard, du violon-quinton de Bruno Girard, de la trompette
et du bugle de Julien Matrot, du bendir et de la darbouka d’Amar
Mohali, de la voix de Julia Marini et de la guitare de Maurice Durozier.
Là-bas Chansons d’aller-retour est une excellente surprise
: scénographie de Jean-Jacques Gernolle simple et efficiente, son
de Margaux Dancoine subtilement dosé et lumières de Charly
Thicot, enchanteresses et émouvantes, en particulier quand les
sœurs Joly chantent La Llorona, un des plus beaux airs arrangés
par l’auteure et Thierry Roques. La justesse de ton des dialogues
entre elles vaut d’être soulignée, comme la grâce
de leur gestuelle, en accord avec l’humanité de leur propos.
Nicolas Villodre
PLACE TO BE 8-01-2022
Une scène sobre avec un table, deux chaises, deux châles,
deux robes de petites filles en bas âge fixées au mur du
fond. Un accordéoniste/pianiste, si talentueux, traduisant les
émotions avec verve et sensibilité. Enfin, 2 sœurs
: l’une blonde, l’aînée, avec sa voix plus grave
; l’autre brune, la cadette, qui atteint les notes les plus hautes.
Avec une complicité et synchronicité incroyables, elles
nous transportent au travers de leurs expériences de jeunes enfants,
de leur exode de l’Argentine, à Cuba, puis en Algérie
avant d´arriver à Marseille. Au travers de chansons originales
en espagnol, en français et en arabe elles nous emmènent
dans leur monde avec brio et humour, un jeu de scène fluide mis
en avant par l’accompagnement musical et comique du troisième
membre discret (d’un talent fou) essentiel au jeu des sœurs.
Les chansons sont pour la plupart en espagnol ou en arable avec des traductions
en français permettant au public de suivre leur histoire et la
richesse de leur ressenti, qu´elles partagent avec nous au travers
d´un témoignage de photos personnelles de leur enfance projetées
sur le mur du fond. La rendition du Corbeau et le Renard par la blonde
en un dialecte mélangeant arable/français et autre est pleine
d´humour et de charme. Le spectacle est parsemé de moments
où le rire est incontournable. 1h30 de voyage, surprise et plaisir.
A voir.
COUP
DE THÉÂTRE 10 janvier2022 ****
Le
billet de Véronique
Voici un spectacle musical et théâtral bien enlevé
qui nous emmène loin, très loin, de l’autre côté
de la Méditerranée – et même au-delà
–, là où le soleil réchauffe les corps et les
cœurs, fait vibrer les sons et les couleurs, et exploser la vie avec
générosité. De la générosité,
Nathalie Joly et sa sœur Valérie en ont à revendre.
Pendant une heure, nous sommes emportés dans un tourbillon d’émotions
intenses qui nous fait passer sans transition de la joie à la mélancolie.
Nathalie et Valérie partagent avec nous les souvenirs de leur enfance
en Algérie, dans un joyeux melting-pot de chansons d’exilé(e)s,
qui célèbrent la nostalgie de la terre perdue, de ceux que
l’on a quittés, mais aussi l’amour, la fraternité,
le combat incessant des femmes. La vie en somme, toujours en mouvement.
Sous l’œil complice de Thierry Roques, au piano et à
l’accordéon, et avec quelques simples accessoires (des chaises
colorées, un châle pailleté…), elles nous entraînent
dans un tour du monde haut en couleur. Leur spectacle est porté
par une mise en scène fluide et sans temps mort, faisant surgir
des bribes de souvenirs et des anecdotes, entre gaieté et nostalgie,
mais toujours avec légèreté. Une belle complicité
artistique unit les deux sœurs dont les deux voix se complètent,
l’une puissante et l’autre plus nuancée. Ce n’est
pas un hasard si Nathalie, qui a consacré une grande partie de
son travail aux diseuses de vers et de mélodies – et au fameux
« parlé chanté » dont fait partie la plus célèbre
d’entre elles, Yvette Guilbert –, a fait appel pour ce duo
à Valérie, spécialiste des chants du monde et des
pleureuses de Méditerranée. Pour ce spectacle, elles sont
aussi allées puiser dans le répertoire de la musique latine
(Caraïbes, Amérique latine…) qui a influencé
le pourtour du bassin méditerranéen. Leurs chansons évoquent
le caractère bien trempé de ces femmes et leur sensualité.
Dans ces temps d’incertitudes et de repli, où l’on
voit se raviver les tensions entre les peuples et les cultures, ce spectacle
fait un bien fou. C’est une ode salutaire au partage, au métissage,
à l’espoir… à la vie tout simplement.
TF1
LCI visleursvies. le 23 janvier
2022 - Reportage
et inteview Marianne Kottenhoff
Là -Bas chansons d’aller retour de et avec Nathalie et Valérie
Joly une invitation au voyage la magie opère !
France
MUSIQUE - ALLEGRETTO 2Z-01-2022
Denisa Kerschova présente ‘Là-bas, Chansons d'aller-retour’
La
critique de Joshka Schidlow 26-01-2022
LÀ-BAS, Chansons d'aller-retour. Il faut être sourd et aveugle
pour ne pas applaudir les chanteuses Nathalie et Valérie Joly qui
sont aller piocher dans les répertoires musicaux français,
espagnol et arabe. Les chansons qu'elles ont choisies tournent autour
de la séparation. Séparation amoureuse ou de la terre natale.
Elles ont, en effet, grandi en Algérie qu'il leur a fallu quitter.
Lors d'une résidence dans son pays d'origine, Nathalie rencontra
des femmes qui lui confièrent récits et mélodies.
Elle interprète ces dernières avec sa sœur. Si la cadette
est familière d'une tradition française de la chanson (elle
interpréta notamment celles qui firent le succès d'Yvette
Guilbert) Valérie est davantage marquée par ses racines
méditerranéennes. Le timbre de leur voix rappelle ces inclinations.
Tantôt interprètes tantôt diseuses, les deux sœurs
nous font parfois rire mais laissent le plus souvent la nostalgie avoir
le dessus. Il reste peu de dates pour découvrir ce spectacle, il
faut donc s'empresser d'aller le savourer.
HEXAGONE
Mai 2022
Nathalie Joly - Chansons d’aller-retour. (Frémeaux)
Après la diseuse Yvette Guilbert et les chansons coquines du Second
Empire et de la Belle époque, changement de registre : Nathalie
Joly poursuit à présent son exploration musicale de l’histoire
des femmes à travers le thème de l’exode et du déracinement.
En compagnie de sa sœur Valérie, spécialiste des chants
du monde et des pleureuses de Méditerranée, elle propose
un spectacle de théâtre musical, Là-bas, chansons
d’aller-retour, dont voici le témoignage discographique.
Ce duo vocal en parfaite harmonie évoque les angoisses du déracinement
et le déchirement de l’exil. De rivage en rivage, entre Cuba,
l’Algérie ou le Brésil, ce sont des récits
de femmes en plusieurs langues au rythme de la samba, de la rumba ou du
boléro.
Marquées par une jeunesse méditerranéenne, parsemant
leurs quelques compositions originales d’éléments
biographiques, elles revisitent ce passé multiculturel habité
par diverses populations – arabes, juives, berbères, françaises
et espagnoles – au son du darbouka, du bandonéon et de l’accordéon
de Thierry Roques. « Les sœurs Joly chantent un pays perdu
et font de l’exil forcé un voyage initiatique où le
chant nous ouvre la voie des retrouvailles » dit leur metteur en
scène Simon Abkarian. « Elles sont les ailes de cet oiseau
qui inlassablement migre vers son jadis perdu et sans cesse retrouvé
: la joie ». Philippe Kapp
LE LIEN SOCIAL 21 novembre 2022
Spectacle
musical • EXIL ET LIGNEE DE FEMMES
Dans Là-bas, chansons d’aller et retour, deux sœurs,
deux voix, un seul chant, ancré dans les trésors populaires
d’artistes déracinées. Un retour troublant sur la
terre natale qui célèbre une lignée de femmes d’exception,
téméraires, fières et solaires. Ainsi les éclaire
leur metteur en scène, Simon Abkarian.
Les sœurs Joly nous susurrent à l’oreille des chants
d’exil, de déracinement, d’amour dans plusieurs langues
(espagnol, français, arabe, grec, brésilien), accompagnées
très subtilement par Thierry Roques, au piano et à l’accordéon.
Cette traversée musicale nous rappelle combien la musique latine
a imprégné la chanson populaire du pourtour méditerranéen,
de port en port. « Les sœurs Joly chantent un pays perdu et
font de l’exil forcé un voyage initiatique où le chant
nous ouvre la voix des retrouvailles, précise Simon Abkarian, le
metteur en scène. Que retrouver sinon une terre qui se promet à
qui sait la chanter. Elles sont les ailes de cet oiseau qui inlassablement
migre vers son jadis perdu et sans cesse retrouvé : la joie. »
LES FEMMES DISEUSES
Croisant leur histoire personnelle avec celle de deux autres sororités
(grecque et cubaine) et celle de femmes diseuses, vous découvrirez
une suite de tableaux - la plupart du temps, autobiographiques –
où s’enchainent rapidement des changements de vêtements
colorés, d’ambiances, d’accessoires, de pays, de sentiments.
La mise en scène très efficace permet d’entrer dans
l’Histoire par tous les sens. Vous plongerez dans l’abime
d’un très beau diaporama familial intergénérationnel
authentique, témoin du passé, raconté et chanté
par ces deux voix qui s’entremêlent (soprano et alto2 de pleureuse
en trémolo), vibrant à l’unisson, dans un travail
très original autour du parlé / chanté. Dans des
rythmes afro-cubains, de samba, de rumba, de tango, de boléro,
de chachacha, de musique arabo-andalouse, de rebétiko grec, vous
traverserez les mystères du dire ou ne pas dire, du parlé
ou du chanté, du jouir ou du souffrir, de la paix ou de la violence,
du rêve ou du cauchemar, de l’ici ou de l’ailleurs,
chantés dans une langue d’origine ou d’exil. Vous serez
emmenés par le pataouète (dialecte des Français d’Algérie)
où vers ce cimetière mozabite et kabyle, ou encore vers
des anthropologies croisées donc, toujours en train de se redécouvrir,
de se chercher. Vous comprendrez l’histoire de Nathalie et de Valérie,
protégées par leur grand-mère pharmacienne qui les
a exfiltrées vers Marseille en 1962 ; lorsqu’elles étaient
enfants. Elles sont revenues vers 18 ans à Alger avec leur mère
pour un court séjour. Leur mémoire plus récente se
superpose et se confronte à une plus ancienne pour retrouver le
chemin qui les mènera vers la maison de leur aïeule tant aimée…
Leur aller-retour est aussi celui de la mémoire. Ce récit
de l’engagement philosophique prend « comme une mayonnaise
/ mahonnaise », même s’il a fallu faire des concessions
entre l’Algérie, Cuba et l’Alsace dans cette famille
et apprendre à transposer les voix de l’amor y dolor, quand
il faut se rayer de la carte pour s’inscrire ailleurs. « Les
mots sortis de la bouche ne peuvent rester secrets. » Voici un hymne
à la poésie.
ARTISTES EN RESIDENCE
Les deux sœurs ont été invitées à l’Institut
Français de Annaba, par l’Ambassade de France, en Algérie
(leur pays natal), en septembre 2019, au moment du Hirak, pour écrire
ce très beau spectacle. Être dedans dehors et dehors dedans,
elles connaissent... Vous recevrez ces paroles sur la « grève
de la parole », sur l’impossibilité « d’empêcher
la guerre d’envahir la ville », comme un tambour dans la tête.
Agnès Montagne
Album Chansons d’aller-retour chez Frémeaux & Associés
avec le soutien de la SCPP.
France
MUSIQUE - ALLEGRETTO
28/11/2022 par Denisa Kerschova
« En passant par la Butte Montmartre » Nous vous proposons
aujourd’hui de gagner des places pour le nouveau spectacle musical
de Nathalie Joly. Inspirée par les témoignages des femmes
rencontrées lors de sa résidence en Algérie et de
son histoire familiale, elle a imaginé un duo chanté avec
sa sœur où souvenirs d’exode se mêlent à
des chansons françaises, espagnoles, orientales, grecques ou cubaines,
rythmées par le clavier et l’accordéon de Thierry
Roques. Ils nous livrent tous les trois des chansons d'exil à travers
un spectacle dont la mise en scène est signée par le comédien
Simon Abkarian au Théâtre du Soleil, dans le 12ème
arrondissement de Paris !
SOURISCENE
SOURISCENE
Par Dany Toubiana - 7 décembre 2022
En septembre 2019, la chanteuse et comédienne Nathalie Joly est
lauréate d’une bourse d’écriture de l’Ambassade
de France en Algérie. En résidence à l’Institut
Français de Annaba va naître “Là-bas, Chansons
d’aller-retour”, un spectacle qui, à travers le chant
et le parlé-chanté, va faire renaître la parole des
femmes de là-bas. Là-bas de l’autre côté
de la Méditerranée, en Algérie, le pays de la naissance…Un
spectacle plein de tendresse et d’humour porté par le talent
de deux chanteuses qui sont également soeurs et un pianiste - accordéoniste
à la fois discret et très inventif.
Réveiller la terre natale
D’où surgissent ces silhouettes vêtues de vêtements
sombres et au visage caché par une étole noire ? Elles traversent
la scène à petits pas, murmurent et semblent sortir d’une
tombe…Derrière une musique troublante…Mais l’impression
ne dure pas…L’étole s’envole, le visage souriant
et lumineux apparaît et une chanson en langue espagnole éclate
pleine de gaieté et de rire…
Sur le plateau, Nathalie Joly et Valérie Joly nous prennent par
la main et nous entraînent vers le pays où elles sont nées
et qu’elles ont quitté toutes petites : l’Algérie
d’avant l’indépendance, celle racontée par leur
mère et leur grand-mère et ramenée avec les bagages
que la famille a pu emporter .
Entre « parlé » et « chanté », la
terre natale surgit, de l’autre côté de la Méditerranée.
Une terre natale parcourue de cultures différentes et de langues
multiples entre autres : l’espagnol, le français, l’arabe…Deux
soeurs, deux voix, un seul chant qui raconte la parole déracinée
des femmes, diseuses des histoires de la famille, des nostalgies et des
amours envolés. Les mots et les chants traversent les mers et les
terres. Ils arrivent des îles lointaines de Cuba et des autres terres
méditerranéennes : l’Italie, l’Espagne, la Grèce…faisant
des allers-retours entre ici, le pays de l’exil et là-bas,
le pays de l’enfance dévorée par l’exil.
Est-ce que tu te rappelles ?
La question surgit dans la complicité et le rire, mais aussi parfois
au bord des larmes. La voix alto de Nathalie Joly, rentre en harmonie
avec celle plus grave de Valérie Joly qui chante les chants des
pleureuses. Leurs voix se répondent, se chevauchent dans le rire
et la nostalgie, dans le “parlé” des souvenirs d’enfance,
de la recette de la glace créponé au patouète, cette
langue populaire des rues d’Alger qui s’est perdue dans l’exil.
Les chants d’amour ou de désamour évoquent le retour
troublant vers la terre natale, les temps de l’exode, célèbrent
des lignées de femmes d’exception fières et solaires,
soulignent la présence de populations venant d’ailleurs et
dont l’histoire a fini par s’inscrire dans la terre algérienne.
Chansons françaises, espagnoles, orientales, grecques ou cubaines,
toutes, en voyageant par les ports ont fini par imprégner la chanson
populaire de tout le pourtour méditerranéen. Entre mots
dits et mots chantés, la langue diffère mais l’histoire
reste la même. Celle de la diversité culturelle et des déracinées.
Une idée qui n’est pas sans évoquer notre monde actuel.
La musique et la scène : une île pour rêver
Les chants de la musique cubaine parlent d’exil, de morts qui quittent
leurs cercueils pour discuter avec les vivants, d’autres évoquent
la nostalgie. Pourtant, de la mise en scène et du jeu des trois
artistes sur le plateau, s’échappent la joie et la vie. Ils
finissent par transformer la scène en terrain de jeu et en une
sorte d’île qui laisse la place au rêve. Parler de la
terre natale revient à transmettre, à ouvrir des portes,
à aller au-delà des refoulements et des chagrins. La mise
en scène légère de Simon Abkarian et le jeu vibrant
des deux comédiennes-chanteuses évitent la caricature des
références attendues de l’Algérie d’avant
l’indépendance, notamment celles de la guerre, puis de l’exode.
En ouvrant l’éventail des références culturelles,
cette Algérie nous est redonnée vivante et éternelle.
Là-bas… c’est l’histoire intemporelle de deux
soeurs qui raconte aussi la brûlure du soleil, le murmure des vagues,
les odeurs d’épices, de cannelle et de fleurs d’oranger.
En plusieurs langues, de rivage en rivage, au rythme de la samba, du boléro,
de la rumba ou du tango, au son de l’accordéon, surgit l’histoire
de cette Algérie au passé multiculturel et de ces femmes
– arabes, juives, berbères, espagnoles – qui transmettent
la vie et la joie encore et encore…
FREQUENCE
PROTESTANTE
- ATMOSPHERES
19-11-2022
Garance Hayat interview Nathalie Joly pour sa création LÀ-BAS
CHANSONS D’ALLER-RETOUR au Théâtre du Soleil
SNES
- FSU
- 2 décembre 2022
Les sœurs Joly, deux diseuses et chanteuses qui nous font voyager.
Pour créer ce spectacle, Nathalie Joly s’est inspirée
de son enfance et de celle de sa sœur Valérie, en Algérie,
pays qu’elles ont quitté en 1962. Elle a aussi puisé
dans les entretiens qu’elle a menés en 2019 lorsqu’elle
était en résidence à l’Institut français
d’Annaba en Algérie avec des femmes gynécologues,
pharmaciennes, professeures, journalistes et une chanteuse traditionnelle
soufi et des rituels auxquels elle a assisté. Les souvenirs de
son enfance sont alors remontés : les moments de bonheur mais aussi
la violence, les odeurs enivrantes, le soleil, la musique omniprésente,
la nostalgie. Elle s’est aussi inspirée de l’histoire
des sœurs Faez, deux chanteuses cubaines dans les années 1930
qui ont quitté leur terre natale et de l’histoire de deux
autres sœurs, Sophia et Rita Abatzi qui ont quitté Smyrne
pour le Pirée et ont chanté l’exil dans le style du
Rebetiko, musique populaire grecque. Dans la lignée des premières
diseuses pieds-noirs et accompagnées à l’accordéon
et au piano par l’excellent Thierry Roques, Nathalie Joly et sa
sœur Valérie, sous le regard bienveillant de Simon Abkarian,
nous offre un très beau spectacle chanté-parlé qui
nous fait voyager de l’Algérie à Marseille en passant
par l’Argentine, Cuba, les Baléares et la Grèce. Avec
comme simple décor, deux robes de petites filles fixées
au mur, une table, deux chaises, un tabouret, elles mettent en scène,
racontent et chantent en espagnol, français et arabe, l’exil,
l’exode, le déracinement mais aussi l’amour, la souffrance,
la nostalgie et le combat pour la liberté. Par moments sont projetées
de belles photos de leur famille quand elles étaient en Algérie.
Elles nous font aussi rire ou sourire notamment lorsque Valérie
Joly dit le Corbeau et le renard en pataouète, parler populaire
des Français d’Algérie, mélange de français,
espagnol et arabe. On se régale à l’évocation
de la recette du créponnet. Et les airs de sambas, rumbas, boléros
nous donnent envie de danser. Un très beau spectacle qui nous fait
traverser dans le temps et en chansons la Méditerranée.
Frédérique Moujart
DIFFERENCES
- LA REVUE DU MRAP
décembre 2022
Dossier IMMIGRATION LA GRANDE INTÉGRATION, LÀ-BAS
CHANSONS D’ALLER-RETOUR
Trois questions à Nathalie JOLY
Différences : Dans la présentation de votre spectacle, vous
insistez sur les notions d'exil et de déracinements. Pouvez-vous
préciser la complexité de ces racines et des parcours qui
ont fait ce que vous êtes ?
Ma famille est arrivée en Algérie en 1850, une partie venait
d’Alsace et ne voulait devenir allemande. D’autres venaient
d’Espagne, de Cuba, d’Argentine… Mes arrière
grands-parents étaient pharmaciens à Tlemcen, où
est née ma grand-mère. Je suis la dernière-née
de la famille, à Alger. L’arrivée en métropole
a été un choc car j’ai été coupée
de ma famille au lendemain de la fusillade sous nos fenêtres rue
d’Isly. Le déracinement c’est aussi quitter la lumière,
le soleil, la méditerranée, laisser les morts derrière
soi, se demander où aller. La mixité des cultures, des langues,
et l’héritage de ces traditions (léguées de
mères en filles) nous ont façonnées ma sœur
et moi. Nous avons grandi avec cette culture multiple, colorée,
excessive, très éloignée de ce qui se passait dans
les autres foyers. Chez nous c’était complexe mais aussi
plus exaltant. La culture orientale et latine a toujours été
une source de beauté et d’enseignement chez nous, et contrastait
avec l’éducation classique à la française qui
me semblait bien fade. De même, nous sommes tous des voyageurs …
Cette richesse, cette curiosité, nous l’avons aussi ramené
dans nos « valises ».
Différences : votre spectacle affiche les richesses de cette identité
multiple. Cela a-t-il été toujours aussi simple ou avez-vous
rencontré des phénomènes ou des tentations de rejet
ou d'assignation qui ait constitué une source d'interrogation,
voire de douleur ?
La guerre, le départ, les séparations, les larmes de nos
proches, ont fait partie de notre enfance. Mes parents sont arrivés
à Marseille avec la terrible phrase de Gaston Defferre «
Que les pieds-noirs aillent se réadapter ailleurs ». Comme
nous étions de très jeunes enfants, on subissait sans trop
comprendre, et sans être compris des autres. Car aujourd’hui
encore, il y a une grande méconnaissance de cette histoire. C’est
l’écriture de ce projet qui m’a permis de prendre de
la distance et de penser (panser aussi) cette histoire.
Différences : Finalement, comment comprenez-vous la notion d'intégration
? Quels en sont les processus possibles?
C’est étrange d’être à la fois d’ici
et d’ailleurs, de « là-bas », ce terme qui nomme
à la fois la terre qu’on quitte, et celle où on va
… Il y a de quoi être déboussolée ! S’intégrer
c’est arriver à grandir « ici » avec cette culture
lointaine, sans la rejeter. Trouver ses amis, une communauté plus
large. Le théâtre et le chant (et maintenant l’écriture)
ont évidemment été un chemin, puis une issue ! Cela
nous a permis de cultiver ces différences, d’explorer le
monde dans ses différentes cultures, ses diverses vocalités,
jusqu’à mêler cela dans nos métiers de la scène.
Parties en bas-âge, nous sommes les derniers témoins (une
génération charnière qu’on a tendance à
zapper). Pourtant, l’intégration passe par les enfants, confrontés
à une double culture. Je tenais à écrire ce spectacle
pour transmettre à nos enfants, pour que les jeunes connaissent
cette histoire.
A2S
PARIS,
magazine de l’actualité culturelle à Paris
Art, Société, Science : quoi de neuf à Paris ? Le
7 décembre 2022
Servi par une mise en scène créative et pleine de variété,
ainsi que par un fort bon travail d’éclairage de la scène,
cet excellent spectacle musical, mélange de textes parlés
et de chansons, a bénéficié du «regard»
de Simon Abkarian, lauréat de plusieurs Molières. Le spectacle
a été écrit et conçu par Nathalie Joly, qui,
formée au Conservatoire de Boulogne-Billancourt, en banlieue parisienne,
est la fondatrice de la compagnie Marche la route, productrice du spectacle.
C’est en compagnie de sa sœur aînée, la chanteuse
lyrique Valérie Joly, que Nathalie Joly interprète le spectacle,
qu’elle a imaginé en Algérie, à l’Institut
français d’Annaba, dans le cadre d’une résidence
artistique financée par l’Ambassade de France en Algérie.
Les sœurs Joly sont nées en Algérie, qu’elles
ont quittée, enfants, en 1962, vers la fin de la guerre d’Algérie,
pour aller vivre à Marseille. Dans le texte de Nathalie Joly, ainsi
que par des photographies familiales, projetées sur un écran,
les souvenirs d’enfance des deux sœurs - avec notamment une
évocation de leur grand-mère, Georgette, pharmacienne à
Alger - sont très présents au cours du spectacle, tout comme
le souvenir du pèlerinage, en Algérie, des deux sœurs
et de leur mère, plusieurs années après la fin de
la guerre. À un moment du spectacle, est récitée,
en imitant une voix d’enfant, une fable écrite en pataouète,
un langage des Français d’Alger constitué de mots
français, catalans, espagnols, italiens, arabes et kabyles. Le
spectacle est accompagné de la sortie d’un disque, dont douze
des seize chansons sont interprétées sur scène -
en solo et surtout en duo - par les deux sœurs, avec la complicité
du musicien Thierry Roques. Les paroles des titres du disque sont, en
particulier, en français (notamment «Porte de Vincennes»
de Maurice Durozier et «Le Départ» d’Amandine
Maissiat), en grec, en espagnol ou encore à la fois en espagnol
et en français, comme par exemple la chanson «Veinte Años»,
que Nathalie Joly a traduite en français.
ACTUALITÉ
Juive
16/11 MICHÈLE LÉVY
LCI
TF1 visleursvies 20/11/2022. REPORTAGE
MARIANNE KOTTENHOF
BEUR FM Voix au chapitre
20/11/2022
Samia Messaoudi invite Nathalie Joly pour « Là-bas, chansons
d’aller-retour » au Théâtre du Soleil

Maquette décor
Jean Jacques Gernolle


©stephaneLetellier Théâtre de l'Epée de bois
janvier 2021
«
Tout ce qui s’ouvre, même une valise, a quelque chose
à dire »
Hélène Cixous

©Patrick
Berger

Nathalie
et Valérie Joly & Thierry Roques (Théâtre de Lenche
Marseille 2013, "Diseuses")
Production
Marche la route, en coréalisation avec le Théâtre
de l'Epée de bois - Cartoucherie,
accueil en résidence à La Manekine scène intermédiaire
régionale des Hauts de France,
à l'Institut Français d'Annaba avec le soutien de l'Ambassade
de France en Algérie,
du CNM, de la SPEDIDAM, ADAMI, de la Région ILE DE FRANCE


 
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